Le réchauffement climatique provoque de profonds changements des écosystèmes et des mutations des sociétés. Mais qu’en est-il des effets très directs de la météo sur la santé humaine ? L’augmentation de la puissance des cyclones est une réalité mesurée par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), mais y a-t-il d’autres phénomènes ?
Les conditions de température qui rendent un territoire invivable sont moins connues. En effet, l’être humain peut survivre à des températures très élevées, pour peu qu’il maintienne sa température corporelle. C’est normalement possible en s’hydratant et en transpirant, le phénomène d’évaporation de la sueur utilisant l’énergie thermique du corps, ce qui permet de le refroidir. Sans ce phénomène, le corps dépasse rapidement sa température normale, et à peine quelques degrés au-dessus de 37°, nous mourrons.
Or, pour que la sueur puisse refroidir le corps, il faut que l’air dans lequel nous vivons soit propice à l’évaporation. Cela veut dire qu’il ne doit pas être déjà saturé en humidité. Ainsi, des fortes chaleur qui sont vivables pour la plupart des gens dès lors qu’ils s’hydratent, peuvent être mortelles en quelques heures lorsqu’elles sont combinées à une forte humidité atmosphérique. La mesure importante est alors ce qu’on appelle le « thermomètre mouillé ». Il s’agit, compte tenu de l’humidité et de la chaleur, de la température la plus basse que l’on peut atteindre en refroidissant le thermomètre avec de l’eau qui s’évapore. Au thermomètre mouillé, on ne peut déjà plus survivre à 35 degrés.
Ces phénomènes météorologiques, autrefois très rares, n’ont jusqu’à présent été observés que très rarement par les chercheurs, et trop brièvement pour faire des victimes. Mais ils pourraient exploser, dès les années 2050, notamment en Asie du sud et dans le Golfe Persique.