Depuis mai 2025, des centaines de Palestinien-nes ont été tué-es et des milliers blessé-es par l’armée israélienne, les employés de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) et des gangs armés à proximité de sites de distribution d’aide.
GHF est une organisation américaine enregistrée en février 2025, et décrite par les autorités israéliennes comme une « alternative aux chaînes traditionnelles d’assistance », notamment aux agences onusiennes. Une logique d’exception, justifiée par une autre : celle qui prive même les Palestinien-nes de l’aide humanitaire au prétexte d’en empêcher le détournement par le Hamas.
Les survivant-es des fusillades aux abords des sites d’aide parlent de tirs délibérés et de pièges mortels. Ce mois-ci, 170 ONG ont accusé GHF de ne pas respecter et même de violer les normes humanitaires, et ont exigé que son programme soit immédiatement fermé. Amnesty International a qualifié GHF d’outil du génocide à Gaza.
Parmi les sous-traitants de GHF, on compte Safe Reach Solutions (SRS). Lancée en janvier 2025 par un vétéran de la CIA, l’organisation est décrite comme une émanation directe de Blackwater, société connue pour avoir mené des actions violentes contre des civils en Irak et en Afghanistan.
En juin, des témoignages de soldats israéliens révélaient dans le journal Haaretz qu’ils et elles avaient reçu pour ordre de tirer sur des civil-es si ces dernier-es se présentaient trop tôt sur les sites. L’opération aurait été intitulée « poisson salé », d’après la version israélienne du jeu pour enfants « 1, 2, 3, soleil ».