Dans le n°7 de Parti des femmes, nous expliquions pourquoi le plan Trump pour Gaza ressemblait beaucoup à un plan de colonisation. Près de deux mois plus tard, tout semble malheureusement confirmer cette analyse. Si la première phase du plan a permis un cessez-le-feu, celui-ci est continuellement violé par l’armée israélienne, qui continue de traquer et bombarder tout-es celle-eux qu’elle considère comme des combattant-es dans la bande. Surtout, les offensives dans les territoires occupés de Cisjordanie se poursuivent, avec leurs lots d’exécutions sommaires de civil-es, dont les réseaux sociaux nous transmettent les images quasiment en direct.
C’est d’ailleurs un des principaux points aveugles de la phase 2 du plan, adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU mi-novembre : l’absence de mention de la Cisjordanie est la meilleure preuve que l’autodétermination palestinienne évoquée n’est qu’une formule creuse. La piste de l’État palestinien ne peut être réaliste si elle n’est pas accompagnée par son point de départ, la fin de l’occupation. Or, c’est la tendance inverse qui se poursuit : l’annexion de la Cisjordanie est un objectif maintenant explicitement assumé par la coalition au pouvoir.
La force internationale de maintien de la paix, avec Trump à sa tête, apparaît alors plutôt comme une force de maintien de la colonisation. Israël ne compte pas plus aujourd’hui qu’hier accepter la création d’un État palestinien, ni mettre fin à l’apartheid qui fait des Palestinien-nes, même citoyen-nes d’Israël, des citoyen-nes sans droits.
