Et tant qu’on se bat

, Numéro 1

Une femme souriante dans une manifestation, d'autres femmes l'entourent. Derrière elle, une pancarte surexposée, et difficile à lire, sur laquelle on peut devinier "Ce n'est pas ta faute"

Le génocide en Palestine incarne une bascule brutale du monde dans la cruauté politique – qui perdure parce qu’elle est rentable. Le salon du Bourget accueille cette semaine des entreprises dont les drones sont utilisés à Gaza (actu page 2). Mais comme les dockers qui refusent de charger des armes, nous pouvons faire obstacle, par la grève, le sabotage, la dénonciation. L’évolution récente du discours médiatique en France sur le génocide et la dénonciation publique des crimes de l’État israélien sont une victoire de la pression populaire, de la convergence des luttes et de la mobilisation internationale.

Plus de vingt ans de mouvements révolutionnaires, de mobilisations féministes massives, d’avancées des droits LGBTI – malgré des reculs et la répression – ont transformé les sociétés plus profondément qu’il n’y paraît. En France, l’exécutif gouverne plus faible que jamais, alors que la gauche a remporté une victoire électorale massive en juin 2024.

Bien sûr, l’heure est grave. Aux États-Unis, Trump démantèle l’État de droit et intensifie la répression contre les femmes, les personnes étrangères, les personnes trans. En plein mois des fiertés, les amateurs de pinkwashing d’hier rangent leurs drapeaux arc-en-ciel. Et en France aussi, les droits LGBTI, quand ils ne servent pas le nationalisme, restent attaqués jusqu’au sommet de l’État (actu page 1). La violence institutionnelle est aussi flagrante dans les affaires de viols, comme l’ont illustré les procès Le Scouarnec et Pélicot (dossier).

La répression passe aussi par les coupes financières. Dans comprendre, on revient sur leurs conséquences concrètes pour les droits humains et la santé, avec l’exemple de la polio. À l’inverse, les financements d’organisations réactionnaires du Nord vers le Sud augmentent (ailleurs).

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